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Fdlm#453 – La vie sauvage au Père-Lachaise

Posté le par le français dans le monde

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C’est dans ta nature – 29 octobre 2023 : La vie sauvage au Père-Lachaise


Pour aller plus loin :

Benoit Gallot :
Au Père-Lachaise, les vraies stars aujourd’hui avec Jim Morrison, ce sont les renards, qui vivent et qui se reproduisent depuis 2020.
Florent Guignard :
Benoit Gallot est le conservateur du Père-Lachaise dans l’Est parisien. Il en a fait un livre, La vie secrète d’un cimetière. Il avait croisé un renard pendant le premier confinement.
Benoit Gallot :
Dans un cimetière complètement désert, j’ai entendu un bruit dans les feuillages sur ma droite et je pensais voir un chat – il y en a quelques-uns au Père-Lachaise aussi, ce sont les mammifères qui occupent les allées. Mais je n’ai pas vu un chat, j’ai vu un renardeau, vraiment un tout petit renardeau. Il devait avoir un mois, un mois et demi. C’est un prédateur intéressant notamment vis-à-vis des oiseaux comme les corneilles qui étaient l’espèce dominante. Aujourd’hui, elles ont un prédateur. Donc, elles savent qu’un renard peut les chasser.
Il va réguler également la population de rongeurs. Il mange de tout, le renard – il est très opportuniste – des fruits, des insectes, En tous cas, s’il se reproduit, c’est qu’il trouve une quantité de nourriture largement suffisante.
Florent Guignard :
Il y a aussi des fouines, une soixantaine d’espèces d’oiseaux. Un haut lieu de la biodiversité parce que dès que vient la nuit, les humains, sous leur pierre tombale, ne dérangent personne.
Benoit Gallot :
Avec autant de calme, en pleine journée on n’entend pas le bruit de la ville. Et surtout dès 18 heures, alors c’est fermé. Alors par exemple, c’est intéressant, aujourd’hui, les seules chouettes hulottes qu’on entend et observe dans Paris, c’est au Père-Lachaise. Là aussi, c’est un très bon indicateur. Les chouettes hulottes, elles ont besoin de tranquillité, pas de pollution nocturne.
Florent Guignard :
Pas de pollution lumineuse. Les plantes aussi s’en donnent à coeur joie. Les arbres poussent sur de vieilles tombes. Ici, il n’y a pas que des chrysanthèmes. Benoit Gallot.
Benoit Gallot :
Ça, c’est du géranium à Robert, par exemple, qu’on voit sur les tombes qui pousse dans les interstices des joints. On voit, il y a du dépôt qui va se mettre et on voit qu’une tombe, là, elle est recouverte de mousse et sur la mousse, ça crée un terrain favorable pour la pousse d’autres plantes. On voit que la vie, là comme on dit, elle reprend ses droits. Un peu comme partout dans les allées de cette division. Ça, c’est une plante intéressante qui ne pouvait pas pousser puisqu’on traitait et on mettait des produits phytosanitaires, parce qu’avant la moindre herbe était mal vue. Aujourd’hui, on essaie de trouver un équilibre entre l’accès aux tombes et la biodiversité.
Florent Guignard :
Un cimetière, c’est plein de morts, et plein de vie aussi.

Lexique
Les animaux : un renard/une renarde ; un renardeau ; un chat/une chatte ; un mammifère ; un prédateur/une prédatrice ; un oiseau ; une corneille ; une espèce ; un rongeur ; un insecte ; une fouine ; une chouette hulotte.
Les plantes : des feuillages ; un arbre ; un chrysanthème ; un géranium à Robert ; une mousse ; une herbe.
La vie sauvage : se reproduire ; chasser ; réguler ; une population ; un fruit ; la nourriture ; la biodiversité.
Le cimetière : une pierre tombale ; une tombe ; une allée ; une division ; un mort/une morte.

2 commentaires
    • le français dans le monde

      Bonjour, merci pour votre message : vous avez deux liens, un lien qui va vers la page de RFI avec l’exercice. Le deuxième lien produit un téléchargement des ressources : regardez dans votre dossier « téléchargements » / ou en anglais « download » : vous trouverez le dossier zippé.

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