« Ici ce n’est pas une classe… c’est bien plus que ça ! »
Tout le monde en classe ! Quelle approche malicieuse qui fait sourire dès le départ, avec ce titre provocant qui annonce clairement l’intention de l’ouvrage. Entretien et décryptage avec son autrice, France Neuberg.
Tout le monde en classe ! C’est un mot d’ordre ou c’est une invitation ?
C’était au départ une invitation mais ça m’a beaucoup plu que ce soit interprété comme un mot d’ordre. L’idée, c’est bien sûr le lien avec un enseignement inclusif qui préconise que tout le monde a sa place dans la classe. Et surtout dans un pays comme le Luxembourg, où il y a un tel melting-pot avec ces trois langues nationales (allemand, luxembourgeois et français) à apprendre. On se retrouve avec des classes très hétérogènes, avec des niveaux scolaires très divers où l’on croise aussi bien des personnels d’entreprises multinationales que des cadres des institutions européennes ou encore des demandeurs de protection internationale venant de théâtre de conflits comme l’Afghanistan, la Somalie, l’Ukraine, la Syrie, l’Érythrée… C’est donc au formateur que va revenir la tâche de composer avec ces différents publics et de faire en sorte de trouver pour des objectifs identiques, un chemin accessible à chacun.