Culture – Street art : un musée qui ne ferme jamais

Rendez-vous Culture du 19/07/2021 : « MaCO : le musée qui ne ferme jamais » – José Marinho

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[Bruit de bombe de peinture]

Crystel Labasor : Le graffiti pur nous intéressait, mais pas que…
[Musique en fond sonore]

José Marinho : En 14 ans, tous les styles de l’art urbain ont tapissé les murs de Sète. Crystel Labasor est la directrice du MaCO.

Crystel Labasor : On peut voir des artistes qui travaillent une abstraction géométrique, d’autres qui sont sur le pochoir, d’autres sur le collage. Certains qui ont un travail très figuratif, d’autres encore qui pourraient être considérés comme les nouveaux peintres muralistes.
Donc il y a en effet un éclectisme, un choix d’artistes très divers, que nous avons voulu représenter.

José Marinho : Avec un principe cardinal : liberté de création absolue…

Crystel Labasor : Il y a à Sète un vent de liberté, en tout cas une création bien vivante. Le fait que nous offrions des cartes blanches aux artistes leur permet peut-être d’aborder ces grandes façades à peindre un peu différemment que lorsqu’ils sont dans un contexte dans
lequel ils doivent présenter une maquette, soumettre cette maquette. Et je pense que cette carte blanche leur permet une libre expression.
Parce que le festival existe quand même depuis 14 ans et qu’il a acquis une certaine reconnaissance.

José Marinho : Une reconnaissance qui repose sur la notoriété de quelques grands noms du street art. Parmi eux : C215. Ses portraits aux rides apparentes, d’une précision redoutable, ont fleuri à Paris avant de s’exporter dans le monde entier.

Crystel Labasor : C215, dont la présence et la générosité nous ont permis en quelque sorte d’asseoir ce projet
de MaCO, de Musée à Ciel Ouvert. D’ailleurs, nous avons créé un jeu de piste pour les enfants, autour de certaines peintures
murales. Un peu comme une chasse au trésor et des indices leur permettent de découvrir
des peintures. Et c’est bien aussi d’être surpris.

José Marinho : Des graffitis au détour d’une rue : l’idée d’un Musée à Ciel Ouvert a conquis les habitants de Sète. Ils sont les premiers à proposer des façades à peindre.

Crystel Labasor : Vivre parmi des œuvres, c’est bon pour la psyché de chacun d’entre nous ! Ça vient comme ça éveiller notre part sensible, ça peut nous interpeller. Et je trouve important qu’il y ait comme ça des œuvres dans l’espace public. Les artistes
sont en prise directe avec les populations des villes.

José Marinho : Le MaCO, le musée qui ne ferme jamais, a anticipé et soutient l’essor de l’art urbain

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