Reportage – Le boom du cyclotourisme en France

Reportage France du 29 juin 2021 : « Le boom du cyclotourisme en France » – Lucie Bouteloup

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Une femme : La tente, les affaires pour quatre jours, le short de rando, le casque et le matériel pour réparer le vélo : tout y est, il manque les gourdes.

[Musique de la chanson À Bicyclette en fond sonore tout au long du reportage]

Lucie Bouteloup : Dernière vérification avant le grand départ.

[La femme : Faut que je rachète des rustines et faut que j’achète des tenders]

À la fin de la semaine, pour la première fois, Alice tente l’aventure du cyclotourisme. Une expérience qu’elle a décidé de partager avec sa fille de 12 ans et deux de ses copains.

Alice : On commence aux Sables-d’Olonne. Et de là, on va rejoindre l’Île d’Oléron. Ça fait, j’sais pas, peut-être cinq heures de vélo par jour, un truc comme ça. C’est une manière de démarrer l’été en décrochant de tout. Avec tout ce qu’on vient de vivre, tellement sédentaire, tellement face à nos écrans. Et puis, le vélo, ben, ça pollue pas. Et puis, c’est la liberté… c’est facile, c’est accessible, ça coûte presque rien. T’as l’impression que tout est possible à vélo.

Lucie Bouteloup : Évidemment, Alice n’est pas la seule à surfer sur cette nouvelle tendance du tourisme à vélo. Pour preuve, en 2020, selon l’association Vélo & Territoires, la fréquentation des dix voies EuroVelo traversant la France a augmenté de 24 %, hors période de confinement.
Alors dans les magasins, il faut suivre… Et depuis trois ans, les ventes de vélo de randonnée explosent.
Brice est responsable d’un magasin de l’enseigne Cyclable à Paris, spécialisée en vélo de randonnée. Et cette année, c’est sûr, il ne pourra pas satisfaire tout le monde.

Brice : Ben là, concrètement, si je compte : en tout et pour tout, il nous reste sept vélos de randonnée disponibles en magasin. Contre, je dirais, une trentaine en temps normal.
Le problème vient surtout des ruptures générales chez les fabricants. Y’a eu plusieurs confinements dans plusieurs pays, mais qui n’ont pas tous eu lieu en même temps. Et donc, plusieurs usines qui ont été à l’arrêt successivement.
Ça a donné de plus en plus de retard sur la production de pièces détachées. Et donc, ça a une incidence réelle sur la disponibilité des vélos en magasin. On nous annonce des délais de livraison qui peuvent courir jusqu’à novembre, pour certaines marques.
On va avoir, je le crains, certains voyageurs qui vont être un petit peu déçus et en l’occurrence, ceux qui s’y prennent au dernier moment.

Lucie Bouteloup : Heureusement, Julie, elle, a déjà son vélo. Et depuis cinq ans, dès qu’elle en a l’occasion,
elle sillonne une partie des 18 000 kilomètres de pistes cyclables du réseau français.

Julie : Maintenant, je ne pars plus que en vacances comme ça, en fait. Il est hors de question de refaire des vacances : voiture, location, playa, à rester tout le temps au même endroit. Moi j’ai besoin de bouger. Le trajet fait partie des vacances.
Après, les principaux problèmes que le boom du cyclotourisme engendre, c’est les embouteillages, mais notamment dans les trains. Et, même si la loi Mobilités prévoit quatre emplacements vélo obligatoires dans chaque train, on en est encore très, très loin. Et c’est vraiment un gros souci.

Lucie Bouteloup : Alors, pour ceux qui seraient tentés comme Alice et Julie de prendre la route cet été, un seul conseil donc : pensez à anticiper votre voyage.
[Sonnerie de vélo et fin de la musique]

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