Fdlm 433 – Culture : Sur les pas de Georges Brassens en France (02’38 »)

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Culture : Sur les pas de Georges Brassens en France

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 » Si loin si proche  » du 09 juillet 2011 – par Ludovic Dunod

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TRANSCRIPTION : GEORGES BRASSENS, UNE ENFANCE À SÈTE

Céline Develay-Mazurelle :

Ici, dans les années 20, au moment de la naissance de Georges Brassens, à Sète, c’était un quartier très populaire ?

Bernard Lonjon :

C’était un quartier très populaire. C’était un quartier de pêcheurs et de bâtisseurs. Il y avait beaucoup de maçons, de couvreurs et de bâtisseurs. Donc comme la famille du père de Georges, ils sont arrivés là à la fin du 19e pour bâtir des maisons des pêcheurs sachant que ces pêcheurs venaient d’Italie essentiellement. Ils étaient venus là vers les années 1880, de Naples.

Céline Develay-Mazurelle :

C’est des maisons assez populaires avec des façades un peu décrépies, quelques petits balconnets en fer forgé.

Bernard Lonjon :

Ça a peu changé en presqu’un siècle. Et d’ailleurs dans des rues avoisinantes qui sont encore plus étroites, on a encore des fils qui passent d’une fenêtre à l’autre de chaque côté de la rue, comme en Italie. Et puis dans les années 20 ici, on chantait les bel cantos. C’est l’époque où il y avait des chanteurs de rue. Les italiens qui chantaient énormément et donc chantaient dans la rue.

Et voilà, donc on arrive à la maison de Georges.

Céline Develay-Mazurelle :

Au numéro….

Bernard Lonjon :

… vingt. La particularité, c’est que cette maison-là a été construite par le père de Georges.

Céline Develay-Mazurelle :

Là, c’est là !

Bernard Lonjon :

Oui, donc en 1919 et sa future femme habitait la maison voisine. Là…

Céline Develay-Mazurelle :

Le 18.

Bernard Lonjon :

Oui. C’est très étonnant. Et donc, c’est comme ça qu’ils se sont rencontrés. En fait, c’est parce qu’ils étaient voisins. Il y avait d’un côté les Dagrosa, donc la famille italienne.

Céline Develay-Mazurelle :

Donc, Elvira, la maman de Georges Brassens.

Bernard Lonjon :

Absolument. Et à côté, les parents Brassens… donc habitaient là. Et Louis et Elvira donc se sont rencontrés après la guerre en 1919. Et voilà, ils se sont aimés, mariés et ils ont eu le petit Georges en 1921, le 22 octobre. Et les deux grands-parents habitaient là.

Céline Develay-Mazurelle :

Parce que c’était un peu la vie à l’italienne justement, on vivait avec les parents. La famille Brassens vivait là, au premier. Les grands-parents étaient peut-être au rez-de-chaussée.

Bernard Lonjon :

C’est tout à fait ça !

Céline Develay-Mazurelle :

En quoi justement cette vie-là familiale, communautaire, teintée d’Italie, en même temps avec un papa maçon, pour le coup pas bigot, contrairement à la maman… Cette vue plongeante comme ça qu’on a, sur les canaux d’une part…et puis la mer au fond.

Bernard Lonjon :

Et la mer, bien sûr.

Céline Develay-Mazurelle :

En quoi tout ça, ça a façonné, ça a influencé Brassens ?

Bernard Lonjon :

De toutes façons, tout le monde a été influencé par son enfance forcément. Comme disait Férat : « Nul ne guérit de son enfance. » Je ne suis pas sûr qu’il ait été très sensible au paysage, en fait. Il a peu écrit là-dessus. Mais, par contre, il aimait beaucoup les gens.

Céline Develay-Mazurelle :

Et alors, les gens qu’il côtoyait justement ici, c’était quoi ? Les copains d’école qui venaient le chercher ?

Bernard Lonjon :

Alors, il avait tout simplement dans la rue voisine, qui est la rue d’Arago, son ami d’enfance qui est Victor Laville qui habitait donc juste à côté.

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