Fdlm 427 – Culture : Dianké, une série radio au Sénégal (2’23’’)

Posté le par le français dans le monde

« Reportage Afrique» du 13 octobre 2019 – Charlotte Idrac

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Pour aller plus loin, faites le quiz sur RFI Savoirs :

https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-enseigner/societe/dianke-une-serie-radio-au-senegal/1

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Un homme
Silence, moteur…

Un autre homme
Ça tourne.

Le premier homme
Action !

Charlotte Idrac, la journaliste
Dianké est convoquée par le patron de son entreprise de transport. La jeune femme a refusé de cautionner un fait de corruption : elle est licenciée.

[Extrait du dialogue entre Dianké et son patron, en wolof]

Dianké va alors se lancer dans la course aux élections dans sa ville natale, contre son propre frère. Un personnage incarné par Aida Sock.

Aida Sock
Ah, Dianké : une femme forte, battante, sensible. Elle est très moderne aussi. Je ne l’aime pas, je l’adore ! [elle rit]

Charlotte Idrac
L’histoire se déroule dans un pays du Sahel, indéterminé.
Aïcha Ndiaye, script sur le tournage, en est convaincue : le parcours de Dianké va toucher un public très large.

[Extrait de Dianké, en wolof]

Aïcha Ndiaye
Moi, personnellement, je m’identifie à travers le personnage de Dianké, qui montre l’émancipation de la femme, que c’est possible, qu’on peut se battre et qu’on peut changer le monde. Donc, j’espère que cette série-là va faire [un] tabac, quoi.

[Extrait de Dianké, en wolof]

Charlotte Idrac
Chaque scène est tournée en français et en wolof. Mais la traduction littérale ne fonctionne pas. Le réalisateur, Tidiane Thiang, doit revoir l’adaptation en temps réel.

Tidiane Thiang
Parce que la langue wolof déjà, c’est pas une langue écrite. Alors, il faut mettre des proverbes, il faut que la personne qui va écouter voit des images.

Charlotte Idrac
Vous avez un exemple de proverbe en particulier ?

Tidiane Thiang
Ouais, parce qu’il y a une scène dans laquelle il y a sa maman qui lui dit que la place de la femme est de s’occuper de la famille, de rester à la maison. Et là, en réplique, elle lui dit : « On a besoin de deux mains pour attacher le pantalon, on a aussi besoin de deux mains pour attacher un pagne. » Ça veut tout dire.

[Le réalisateur : Épisode 1, scène 1-9]

Charlotte Idrac
Autre défi, à l’heure des séries télévisées et vidéos sur les réseaux sociaux : remettre au goût du jour la tradition du feuilleton radiophonique ouest-africain.
Un genre qui a de l’avenir, pour Aida Sock.

Aida Sock
C’est le « old school made new ». On a beaucoup perdu le côté radio, juste de pouvoir écouter. Personnellement, quand j’étais jeune, j’adorais les chemins pour aller à l’école avec mon père : on écoutait justement RFI. Et il y avait les contes. Et ça réveillait mon esprit en fait. Aujourd’hui, je pense qu’on a besoin de revenir à ça, avec ce projet qui pour moi est une innovation ! Et en même temps un retour aux sources.

Charlotte Idrac
D’où la méthode : sortir des studios, tourner en extérieur, dans les rues, mettre les comédiens en situation. Et laisser la place à l’improvisation, comme au cinéma.

[Bruit de tournage]

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