Rituels : la mascotte dans la classe
Suite à mon précédent billet dans lequel je parlais des rituels dans une classe pour enfants, j’ai eu envie d’approfondir le sujet et de partager avec vous un rituel incontournable avec les très jeunes apprenants !
Avec les tout petits, le rituel qui fonctionne le mieux selon moi, est sans aucun doute l’introduction dans la classe d’un « nouvel ami » qui n’est autre qu’une peluche ou une marionnette qui va devenir la mascotte de la classe. Plus l’enfant est jeune, plus il a besoin de séduction, d’attraction pour s’intéresser. La mascotte fonctionne comme un « doudou » chez l’enfant, c’est un objet avant tout affectif ! Ne surtout pas s’étonner si durant une séance, vous avez des enfants qui lui font des bisous ou des câlins voire certains qui cherchent à lui tirer les oreilles pour voir si « elle est vraie ou non » !
Le pouvoir d’attraction de la mascotte est plus fort que celui de l’enseignant. Elle représente pour l’enfant un personnage magique auquel il peut s’identifier. Grâce à elle, l’enfant apprend en reproduisant entre autre des actes de paroles : la mascotte est à la fois source de langage et déclencheur. Pour l’enseignant, celle-ci est non seulement un outil médiateur du langage mais également une source quasi inépuisable d’activités d’apprentissage ludiques.
Pour introduire la mascotte dans la classe, l’enseignant doit tout d’abord donner un nom à ce « nouvel arrivant », ensuite dire ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas. C’est à ce moment-là, par exemple, que j’en profite pour signifier aux enfants que la mascotte en question n’aime pas le bruit et qu’elle disparaît quand il y en a! La disparition de cette dernière quand il y a trop de bruit dans la classe a un effet garanti sur les enfants, elle permet d’une part d’obtenir le silence mais surtout de canaliser leur excitation (parfois liée à la présence de la mascotte !) et les amène ainsi à être plus attentifs et concentrés. A chaque séance, je ritualise son arrivée que j’annonce alors par une petite musique spécifique.
Beaucoup d’activités ludiques peuvent se greffer sur ce personnage qui crée une émulation certaine chez les très jeunes apprenants. Par exemple, il m’arrive d’utiliser la mascotte pour apprendre ou réviser le vocabulaire des vêtements. Dans ce cas-là, c’est la mascotte que l’on habille et déshabille, mais c’est elle qui verbalise l’activité : « Je mets mon pull », « J’enlève mon chapeau »… Les enfants font ensuite de même avec tout un tas d’accessoires et de vêtements que je mets à leur disposition. Pour les petits avec lesquels je travaille la météo et qui connaissent déjà le lexique des vêtements, j’opte pour une variante : ils habillent la mascotte en fonction de la météo du jour en justifiant leurs choix.
Et vous, vous arrive-t-il d’utiliser une mascotte dans votre classe ? Quelles activités créez-vous autour de ce personnage ? Si vous n’en utilisez pas, à quel type de supports avez-vous recours ?
Aurélie Delay, enseignante à l’Alliance Française Paris Île-de-France
Maeva
Votre post est vraiment très intéressant! Merci de partager avec nous vos idées.
J´aime beaucoup l´idée de la mascotte, c´est une très bonne idée de rituel!
Manisha CHUMMUN
J’adore cette article, suberbe idée que d’utiliser une mascotte!
Merci pour l’astuce!
J’adore,