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Audio – Janvier : le zapping (2’24’’)

Posté le par le français dans le monde

Mi-janvier : les Haïtiens rendent hommage aux centaines de milliers de victimes du tremblement de terre de janvier 2010, mais en Haïti, la situation est loin de s’améliorer. Fin janvier : les Tunisiens de France jugent sévèrement la façon dont la France a réagi lors de la Révolution tunisienne : le président Sarkozy s’explique. Fin janvier toujours : le président de la SNCF, Guillaume Pepy, reconnaît le rôle de l’entreprise dans la déportation des juifs de France vers les camps de la mort durant la période nazie. Retour sur ces quelques moments marquants du début de l’année, avec Gilles de Romilly.

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TRANSCRIPTION

Gilles de Romilly – 12 janvier / Haïti rend hommage aux 250 000 morts du séisme du 12 janvier 2010 / un an après la reconstruction est en panne / l’argent de l’aide internationale n’est pas arrivé / et un million d’Haïtiens dorment toujours dans des camps de fortune / il a quitté la France au lendemain du séisme pour aller s’installer sous une toile de tente à Port-au-Prince / l’universitaire Jean-Marie Théodat témoigne – J.-M. Th. – Au-delà de la nécessité de rendre un hommage solennel collectif à la mémoire des gens qui sont morts / le peuple haïtien n’est pas du tout dans une posture morbide ou de prostration par rapport au deuil / par rapport à la douleur / les gens sont vraiment décidés à travailler pour sortir collectivement des décombres / on a l’impression / si vous voulez / d’un moteur puissant qui est à l’arrêt tout simplement parce qu’il manque du carburant – G. de R. – 24 janvier / dix jours après la fuite de Tunisie du président Ben Ali le mea culpa de Nicolas Sarkozy / la France n’avait pas compris que la Révolution tunisienne était en route / Paris n’avait pas pris la mesure de la détermination du peuple tunisien – N. S. – Il y avait une désespérance / une souffrance / un sentiment d’étouffer dont / il nous faut le reconnaître / nous n’avions pas pris la juste mesure – G. de R. – Dans les rues de Paris les Tunisiens de France manifestent leur joie d’avoir fait tomber Zine El-Abidine Ben Ali / sentiment mêlé de colère contre la France qui a été l’amie de Ben Ali durant 23 ans – Tout le monde est choqué de l’attitude de la France / vous savez / Martin Luther King a dit que on se souvient pas de ce que nos ennemis ont dit / mais on se souvient du silence de nos amis / et voilà / ça nous a beaucoup surpris et touchés en tant que Tunisiens – G. de R. – 25 janvier / la repentance de la SNCF / plus de 65 ans après la Shoah / le président de l’entreprise publique présente ses regrets aux survivants et aux familles des victimes de la déportation / entre 1943 et 44 les chemins de fer français auront conduit vers les camps de la mort près de 76 000 juifs de France / seuls 2 500 en seront revenus vivants – Guillaume Pepy – Contrainte certes la SNCF de l’époque a acheminé ses trains jusqu’à la frontière / elle l’a fait / la SNCF / entreprise d’État / a été un rouage dans la machine nazie d’extermination / nous ne l’oublierons pas.

LEXIQUE

Camps de fortune : installations réalisées à la hâte et de façon plus ou moins improvisée, avec les moyens dont on dispose (on parle aussi de moyens de fortune), pour parer à une situation d’urgence.

Mea culpa : erreur, faute : expression latine provenant de la liturgie catholique et signifiant « par ma faute », « c’est ma faute », entrée dans l’usage français sous forme de locution nominale au masculin, invariable ; « faire son mea culpa » : avouer, reconnaître qu’on s’est trompé, faire son autocritique ; dans la même famille, on trouve l’expression « battre sa coulpe » : s’avouer coupable.

SNCF : sigle pour Société nationale des chemins de fer français.

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– Fichier audio à télécharger (.ZIP) : 05-zapping-janvier

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