Audio – Florent Marchet (2’29’’)
C’est un nom qui compte aujourd’hui dans la nouvelle chanson française. Alain Souchon a désormais un digne successeur artistique : il s’appelle Florent Marchet et, avec son troisième album, Courchevel, il trouve enfin la reconnaissance qu’il méritait depuis Gargilesse en 2004 et Rio Baril en 2007. Ce chanteur d’origine berrichonne est un chroniqueur acide de nos vies et de notre société. Isabel Pasquier nous le présente.
[podcast]https://www.fdlm.org/wp-content/uploads/2011/01/02-Florent-Marchet.mp3[/podcast]
TRANSCRIPTION
Isabel Pasquier – Florent Marchet / c’est un peu de la pluie acide sur les paysages mélancoliques d’Alain Souchon / ce jeune homme timide de 35 ans a l’art de chanter la gravité de la vie / et la violence de la société avec une fausse légèreté / chaque titre tient de la nouvelle littéraire / Florent Marchet saisit l’extrême fragilité des êtres et de la vie / avec sa fine moustache / son petit foulard de soie / aujourd’hui il savoure le succès de son dernier album / Courchevel / un succès qui s’est fait attendre – Florent Marchet – Ça a été long parce que j’ai commencé le piano à l’âge de 5 ans / j’ai fait beaucoup de classique / je voulais être concertiste / finalement je me suis rendu compte que je n’avais pas forcément le niveau / j’ai fait après du jazz / puis dès l’âge de 10 ans je voulais à tout prix vivre de la musique / pas forcément de la chanson d’ailleurs / j’aimais écrire des histoires / puis à côté j’aimais écrire des pièces musicales / et la chanson / c’était le format un peu idéal pour moi / parce que ça faisait rassembler un petit peu les deux / donc j’ai fait beaucoup de piano-bar / dès qu’on me demandait / voilà est-ce que tu sais jouer de la musique tzigane / irlandaise / même si je savais pas / je répondais oui / puis je rentrais dans des groupes comme ça / c’était amusant et euh j’ai découvert plein de cultures à travers ça / des / des rencontres / et après mon parcours de chanteur / c’est assez classique hein / j’ai / j’ai / j’ai commencé par donner des concerts / qui étaient très mauvais / avec des chansons que j’aimais pas / et pourtant il y a quelque chose qui vous pousse à / à continuer / parce qu’on se dit qu’à un moment donné on / on va arriver à trouver quelque chose qui est de plus en plus en accord avec son intimité / parce que c’est ça qu’on cherche quand on écrit / parce qu’on a du mal peut-être à dire tout aux autres / à / on a peut-être du mal à parler de soi / enfin en tout cas c’est la meilleure façon de / de s’exprimer / à travers l’écriture / à travers la musique / et on essaie de toucher ce / ce / ce truc de / de / d’intimité / en parlant des autres aussi / donc euh voilà / à chaque fois on écrit / on avance / et c’est vrai que le fait de faire un premier album en 2000 / 2004 / ça a été comme une seconde naissance / pour moi vraiment ça a été dans les / si je dois retenir les moments forts de ma vie / ça a été un des moments les plus / les plus forts / j’en avais conscience parce que ça me donnait une naissance en temps que chanteur / on me reconnaissait / j’avais le droit d’être chanteur – I. P. – Chroniqueur acerbe / Florent Marchet casse les images de bonheur préfabriquées par la publicité / dans son univers nous avons tous du mal à grandir.
TÉLÉCHARGER
– Fichier audio à télécharger (.ZIP) : 02-Florent-Marchet