Fdlm #456 Audio B1- Le vélo dans la ville
Reportage France du 03/06/2022 : « Le vélo dans la ville »
RFI Le français facile
Pour aller plus loin :
Transcription
[On entend du brouhaha et une sonnette de vélo]
Un cycliste : Surtout sur Paris, ça vous permet peut-être certainement de se déplacer de meilleure manière, plus rapidement. Au quotidien, je pense que c’est… c’est très, très bien, ouais.
Un autre cycliste : On économise beaucoup d’argent avec un vélo, parce qu’on ne dépend plus des transports en commun.
Une troisième cycliste : On se fait du bien en faisant du vélo, c’est OK pour l’écologie et on a l’impression d’être gagnants en fait.
Simon Rozé : Instantanés dans la rue de Rivoli, à Paris : des cyclistes de tous les âges sur cette artère, autrefois autoroute urbaine, désormais paradis de la bicyclette.
Le vélo : bon pour le porte-monnaie, bon pour le corps, bon pour la planète et aussi bon pour la ville.
Jeanne Bruge, chargée de campagne au collectif Vélo Île-de-France.
Jeanne Bruge : Est-ce qu’on veut vivre dans une ville où les enfants peuvent jouer dans la rue, avec une piste cyclable ? Ou est-ce que les enfants doivent se protéger des voitures qui passent à 50 km heure ?
La ville cyclable, c’est une ville aussi où il y a moins de bruit, parce qu’il n’y a pas le bruit des voitures, le bruit des deux roues, le bruit des moteurs.
Une ville cyclable, c’est aussi une ville où on voit les gens, où les gens sont pas tous dans des caisses en métal qui avancent assez vite. C’est ça qu’on peut célébrer dans le vélo. C’est une ville qui favorise les échanges. C’est aussi une ville où on s’arrête plus souvent, donc dans les petits commerces, parce que c’est plus simple de s’arrêter que quand on a une voiture. Et les cyclistes consomment dans beaucoup de petits commerces différents. Et on peut s’arrêter quand on veut pour accéder aux commerces si on a envie.
Simon Rozé :
Et effectivement, les études le montrent : une ville apaisée, c’est bon pour le commerce également. Les gérants étaient pourtant réticents au départ, craignant la suppression des places de parking. Ils en sortent finalement convaincus.
Un commerçant :
On a beaucoup de personnes qui se sont mises au vélo au moment du confinement. On a aussi beaucoup de personnes qui se sont mises à marcher pour aller au travail ou pour rentrer chez eux. Le déclic, ça a très clairement été l’affluence. On a eu peur de perdre les clients et finalement on a eu plus de clients. Donc, très clairement l’affluence était grandissante.
Simon Rozé :
En faisant du 3 juin la Journée mondiale du vélo, les Nations unies ont souhaité célébrer un moyen de transport en interaction avec son environnement. Mais également un outil d’émancipation, et notamment d’apprentissage de l’autonomie.
Jeanne Bruge :
Le vélo, c’est un véritable facteur d’autonomie : pour les femmes, pour les jeunes, pour les enfants. C’est une autonomie financière aussi, parce que ça coûte beaucoup moins cher qu’une voiture. Et que ça soit en milieu rural ou urbain, il y a beaucoup de déplacements qui font moins de 5 kilomètres ; et en vélo, on met 10 minutes pour faire 3 kilomètres et c’est souvent très pertinent pour les déplacements du quotidien.
Simon Rozé :
Et les Français s’en saisissent de plus en plus. Le marché du vélo est en progression constante. Près de trois millions de bicyclettes ont été vendues l’an dernier. Un marché de 3,5 milliards d’euros et de nouvelles tendances. Un vélo vendu sur quatre est désormais électrique.